Les pros appellent le système "la planche à cartes grises", il est légal, et permet, quand il est utilisé directement par les constructeurs (ou importateurs), de limiter artificiellement une dégringolade des ventes, à créer de faux succès, à garder une position face aux concurrents dans les classements, à éviter une dégradation d'image.
Il consiste à immatriculer x exemplaires au nom du constructeur, à les stocker, pour ensuite les vendre à prix réduit en occasion sur le marché intérieur, ou extérieur.
Le même procédé est également utilisé par les concessionnaires, il leur permet d'atteindre les quotas fixés par les constructeurs, car ces quotas déterminent les rétro-remises qui conditionnent la viabilité de l'entreprise.
Ils achètent et immatriculent des véhicules, qu'ils stockent, les échangent ou revendent à prix coûtant, parfois par lot à des pros du négoce.
10% est, tous secteurs confondus (auto, moto,...), selon les années et les constructeurs, une moyenne admise.
Des chiffres ?
En 2014 Europe 1 et un magazine économique ont révélé qu'en France, pour l'année 2013, la "triche" avait porté sur 270 000 véhicules... 9,3 % des immatriculations de Peugeot, 12 % de celles de Renault, et 25 % des immat de Fiat !
On est néanmoins libre de croire que l'italien Piaggio magouille moins que son compatriote Fiat...

Il n'en reste pas moins que le nombre d'immatriculations n'est pas très représentatif de nombre de vente en neuf, et il l'est d'autant moins que le chiffre est faible.